Un génie, deux associés, une cloche
C'est fou comme le temps passe et comme on en oublie certains devoirs fondamentaux, comme la bonne tenue de ce magnifique et incontournable blog.
GUNS N'ROSES - Chinese Democracy: "Bouh, c'est plus un album solo qu'un album de GNR !", "Bouh, y a plus Slash !", "Bouh, c'est plus du hard, c'est de la pop !". Un océan de jérémiades duquel n'émerge pas la question essentielle, que nous pose pour l'occasion Biff Tannen Junior: "Oui mais est-ce que c'est bien ?". Pour tous les pleurnichards qui n'ont bien évidemment pas pris le temps d'ECOUTER l'album, la réponse est non.
Pourtant, Axl, définitivement libéré des influences pseudo-rock n'roll et punk-à-deux-balles de Slash et Duff McKagan, délivre ici un album sincère, et se montre accessoirement plus rebelle que les deux bananes suscitées. La gestation de cet album aura pris une quinzaine d'années. Quinze ans pendant lesquels Axl aura, j'en suis persuadé, pensé cet album surprenant, peaufiné à l'extrême et inspiré de bout-en-bout.
Quinze ans à s'en prendre plein la tronche aussi, mais ça, Axl s'en fout, car dans quinze autres années, une fois débarrassé du sensationnalisme qui accompagne une telle sortie, on verra bien quel album de GNR tournera le plus régulièrement dans nos platines.
CANDLEMASS - Death Magic Doom: En changeant de chanteur pour King of the Grey Islands, Candlemass avait changé tout court puisqu'il nous proposait un bon album.
Et il réitère l'exploit avec ce Death Magic Doom, moins touché par la grâce que son prédécesseur mais c'est en partie dû à l'évolution musicale du groupe: là où King se montrait plus éthéré, ici, on va au droit au but et on empile les riffs par kilos ("Bonjour madame, c'est pour emporter ou pour se les manger sur place ?"). Et comme ceux-ci sont tous bons et que ce constat s'applique également aux refrains, l'ensemble fait montre de suffisamment de solidité pour qu'on n'y trouve quelque chose à redire.
La preuve, j'ai plus rien à dire, mis à part qu'on a là un album sympa à défaut d'être original.
KREATOR - Hordes of Chaos: Souvent, quand un groupe revient à ses premières amours, on invoque plus souvent la raison de... la raison (ben oui, c'est bien beau de prendre des risques mais ça paye pas les factures) que de réelles motivations artistiques.
KREATOR (en majuscules, pour le côté "j'suis un gros tueur qui vous présente un groupe de tueurs, bande de faibles") semble toutefois être l'exception qui confirme la règle puisqu'on sentait que le groupe ne savait vraiment pas où il allait avec le gothico-insipide Endorama (que ceux qui veulent se donner un genre vous présenteront comme le meilleur album du groupe) et que sa raison d'être, c'était le thrash metal qui envoie la purée, comme l'a prouvé par la suite la grande tenue des tueries Violent Revolution et Enemy of God.
Sur Hordes of Chaos, les Allemands enfoncent le burin dans la pierre puisque l'ensemble est encore plus brut de fonderie que les deux disques précédents. Mais comme KREATOR est un vétéran du genre à qui on ne la fait pas, il évite sans problème l'écueil de la brutalité facile, à laquelle seule l'élite peut donner un sens, en mariant violence et mélodies, même s'il faut reconnaître que l'album est moins inspiré que ses prédécesseurs et que l'ombre de la redite plane régulièrement sur le champ de bataille. Une bonne ogive nucléaire dans la tronche tout de même.

Pourtant, Axl, définitivement libéré des influences pseudo-rock n'roll et punk-à-deux-balles de Slash et Duff McKagan, délivre ici un album sincère, et se montre accessoirement plus rebelle que les deux bananes suscitées. La gestation de cet album aura pris une quinzaine d'années. Quinze ans pendant lesquels Axl aura, j'en suis persuadé, pensé cet album surprenant, peaufiné à l'extrême et inspiré de bout-en-bout.
Quinze ans à s'en prendre plein la tronche aussi, mais ça, Axl s'en fout, car dans quinze autres années, une fois débarrassé du sensationnalisme qui accompagne une telle sortie, on verra bien quel album de GNR tournera le plus régulièrement dans nos platines.
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Et il réitère l'exploit avec ce Death Magic Doom, moins touché par la grâce que son prédécesseur mais c'est en partie dû à l'évolution musicale du groupe: là où King se montrait plus éthéré, ici, on va au droit au but et on empile les riffs par kilos ("Bonjour madame, c'est pour emporter ou pour se les manger sur place ?"). Et comme ceux-ci sont tous bons et que ce constat s'applique également aux refrains, l'ensemble fait montre de suffisamment de solidité pour qu'on n'y trouve quelque chose à redire.
La preuve, j'ai plus rien à dire, mis à part qu'on a là un album sympa à défaut d'être original.
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KREATOR (en majuscules, pour le côté "j'suis un gros tueur qui vous présente un groupe de tueurs, bande de faibles") semble toutefois être l'exception qui confirme la règle puisqu'on sentait que le groupe ne savait vraiment pas où il allait avec le gothico-insipide Endorama (que ceux qui veulent se donner un genre vous présenteront comme le meilleur album du groupe) et que sa raison d'être, c'était le thrash metal qui envoie la purée, comme l'a prouvé par la suite la grande tenue des tueries Violent Revolution et Enemy of God.
Sur Hordes of Chaos, les Allemands enfoncent le burin dans la pierre puisque l'ensemble est encore plus brut de fonderie que les deux disques précédents. Mais comme KREATOR est un vétéran du genre à qui on ne la fait pas, il évite sans problème l'écueil de la brutalité facile, à laquelle seule l'élite peut donner un sens, en mariant violence et mélodies, même s'il faut reconnaître que l'album est moins inspiré que ses prédécesseurs et que l'ombre de la redite plane régulièrement sur le champ de bataille. Une bonne ogive nucléaire dans la tronche tout de même.
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STRATOVARIUS - Polaris: Alors, c'est l'histoire d'un groupe dont plus personne n'a rien à battre qui, paraît-il, sortait des super albums quand il n'était pas connu. Après, il a été connu et il a sorti de mauvais albums. Il paraît que c'est toujours comme ça. Alors, comme ça aide pas à maintenir la bonne ambiance et qu'il paraît que tout ça, c'est la faute au chef du groupe qui est pas bien dans sa tête, ben le chef du groupe, il en a eu vite marre et du coup, il a claqué la porte. Mais comme on s'aime tous chez les metalleux, ben ils se sont reformés et ils ont sorti un album tout pourri. Du coup, le chef, il est reparti pour de bon et il a préféré sortir des mauvais albums avec ses copains à lui. Alors du coup, le groupe qui n'a plus de chef se marre bien de son côté, ils disent qu'ils sont tous bien plus tranquilles comme ça et qu'ils peuvent enfin travailler dans la bonne humeur et tout. Du coup, ils sortent un album qui est encore plus pourri que le plus pourri des albums du chef et de ses copains. FIN (faut pas le dire, mais en fait, y aura une suite !!!).

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