Black Album

Shout at the Devil
1983
Play too.
Le moins qu'on puisse dire de Shout at the Devil, c'est qu'il dénote complètement de son prédécesseur direct, le premier album des Saints de Los Angeles. A la pochette "blanche" de Too Fast for Love succède celle, toute noire, de Shout at the Devil. Au bout du compte, cette nuance visuelle résume toute la démarche du groupe. Bon, oui, c'est vrai, je triche un peu, étant donné que cette pochette-ci n'est pas la pochette originale de l'album, mais on s'en fiche, c'est bien pratique de faire des analogies visuel/démarche artistique comme celle-ci, ça donne l'impression de maîtriser à fond son sujet en faisant preuve d'une pertinence rare, hé hé !
N'empêche, le groupe a sacrément radicalisé son propos sur cet opus. Si Too Fast for Love nous exposait le côté pop du groupe, ici, c'est clairement à du heavy metal plombé qu'on a affaire: ton plus bas et riffs bien basiques pour les grattes et batterie mammouth où les martèlements du sieur Tommy Lee nous contondent le crâne. Même le chant de Vince Neil est transfiguré: le félin pubère du premier opus laisse ici la place à la créature hybride d'un quelconque laboratoire obscur, mi-roquet, mi-palmipède. Brr...
Finalement, outre l'exécution à l'arrache et les riffs minimalistes qui confèrent aux deux galettes des relents punkisants, seuls trois titres nous renvoient au blanc de Too Fast for Love, dont un "Too Young to Fall in Love" dont on pourrait même se demander si l'intitulé n'a pas été choisi sciemment. Pour le reste, le côté glam de Too Fast for Love a quasiment disparu. Ici, c'est dans ta tronche et si t'es pas content, c'est pareil !
"Oui, mais j'aimais bien le côté rock n'roll de Too Fast for Love, moi...
- Dans ta tronche !!!
- D'accord, mais Vince Neil, il me faisait ressentir des choses toutes bizarres avec sa voix...
- DANS TA TRONCHE !!!
- Oui, monsieur, mais qu'est-ce que la musique est lourde, sur ce disque, alors que Too Fast for Love était si léger...
- PAF !
- Okay, v'ai compris, f'est un difque dans ta tronfe, in your fafe comme on dit dans le vargon..."
Oui, c'est vrai, j'aime un peu moins ce disque que le précédent, mais ça reste relatif car Mötley Crüe, en proposant ici un album un rien plus sombre, n'a pas perdu cette composante essentielle dans sa musique: sa naïveté. Dans le fond, l'Equipe Bariolée n'a pas cherché à composer un disque "mâture" (comprendre "chiant" dans 99% des cas). Faut dire qu'avec un nom pareil, c'était mal barré. Non, ici, Mötley envoie la sauce et basta.
Finalement, c'est quoi sinon du rock n'roll ?
Le moins qu'on puisse dire de Shout at the Devil, c'est qu'il dénote complètement de son prédécesseur direct, le premier album des Saints de Los Angeles. A la pochette "blanche" de Too Fast for Love succède celle, toute noire, de Shout at the Devil. Au bout du compte, cette nuance visuelle résume toute la démarche du groupe. Bon, oui, c'est vrai, je triche un peu, étant donné que cette pochette-ci n'est pas la pochette originale de l'album, mais on s'en fiche, c'est bien pratique de faire des analogies visuel/démarche artistique comme celle-ci, ça donne l'impression de maîtriser à fond son sujet en faisant preuve d'une pertinence rare, hé hé !
N'empêche, le groupe a sacrément radicalisé son propos sur cet opus. Si Too Fast for Love nous exposait le côté pop du groupe, ici, c'est clairement à du heavy metal plombé qu'on a affaire: ton plus bas et riffs bien basiques pour les grattes et batterie mammouth où les martèlements du sieur Tommy Lee nous contondent le crâne. Même le chant de Vince Neil est transfiguré: le félin pubère du premier opus laisse ici la place à la créature hybride d'un quelconque laboratoire obscur, mi-roquet, mi-palmipède. Brr...
Finalement, outre l'exécution à l'arrache et les riffs minimalistes qui confèrent aux deux galettes des relents punkisants, seuls trois titres nous renvoient au blanc de Too Fast for Love, dont un "Too Young to Fall in Love" dont on pourrait même se demander si l'intitulé n'a pas été choisi sciemment. Pour le reste, le côté glam de Too Fast for Love a quasiment disparu. Ici, c'est dans ta tronche et si t'es pas content, c'est pareil !
"Oui, mais j'aimais bien le côté rock n'roll de Too Fast for Love, moi...
- Dans ta tronche !!!
- D'accord, mais Vince Neil, il me faisait ressentir des choses toutes bizarres avec sa voix...
- DANS TA TRONCHE !!!
- Oui, monsieur, mais qu'est-ce que la musique est lourde, sur ce disque, alors que Too Fast for Love était si léger...
- PAF !
- Okay, v'ai compris, f'est un difque dans ta tronfe, in your fafe comme on dit dans le vargon..."
Oui, c'est vrai, j'aime un peu moins ce disque que le précédent, mais ça reste relatif car Mötley Crüe, en proposant ici un album un rien plus sombre, n'a pas perdu cette composante essentielle dans sa musique: sa naïveté. Dans le fond, l'Equipe Bariolée n'a pas cherché à composer un disque "mâture" (comprendre "chiant" dans 99% des cas). Faut dire qu'avec un nom pareil, c'était mal barré. Non, ici, Mötley envoie la sauce et basta.
Finalement, c'est quoi sinon du rock n'roll ?