Opus Royal
ROYAL HUNT
Collision Course - Paradox II
2008
Y a des groupes, comme ça, dont je n'attends strictement rien et qui me foutent des baffes sans prévenir ! J'avais découvert les Chasseurs Royaux en 2001 avec l'album The Mission, que j'avais trouvé tellement génial que je n'ai jamais écouté les albums suivants et encore moins cherché à découvrir la discographie antérieure.
Puis les années se sont succédées et un jour, j'apprends que le groupe va donner une suite à son album Paradox, sorti voilà maintenant 11 ans et qui faisait jusqu'à maintenant figure de standard du groupe. En général, quand un groupe décide de donner une suite à un de ses classiques, c'est soit parce qu'il est fou, soit parce qu'il doit proposer quelque chose de suffisamment solide pour se permettre un tel luxe. On me souffle qu'il ne s'agit en fait que de simples vélléités commerciales: le groupe ne vendant plus grand chose depuis quelques années, autant faire rentrer l'argent dans les caisses en mettant un "II" derrière le nom d'un album qui lui s'est super bien écoulé jadis. Calmonies (vous noterez que je suis tellement ulcéré par ce genre de propos que je viens de faire une faute de frappe digne du dyslexique moyen et que j'ai du coup l'air idiot; si si, criez "calmonies" et sentez-vous bêtes).
Plus sérieusement, je n'ai jamais été partisan de cette théorie. Qu'a donc à gagner un groupe qui n'intéresse plus qu'un faible noyau de fans à sortir une suite juste motivée par l'argent et inférieure à l'original, risquant ainsi de perdre le peu d'afficionados qui lui restent ? On me souffle à nouveau que la présence du "II" va forcément attirer ceux qui ont abandonné le navire depuis longtemps, ou tout simplement les curieux. C'est exact ! La preuve, j'ai posé l'oreille sur ce nouvel opus alors que je n'ai jamais écouté le premier Paradox. C'est fort non ? Quoiqu'il en soit, et même dans ce dernier cas, si le résultat est foiré, personne ne suivra, surtout à l'époque du téléchargement ou tout ce qui ne plait pas passe irrémédiablement à la corbeille.
Non, la seule solution quand on accolle un "II" (ou un "2", ou un "The Revenge", King Diamond a tout pris lui, histoire d'être sûr qu'on n'allait pas louper l'album), c'est avant tout de proposer un résultat de qualité, un truc digne quoi. Et ça, Royal Hunt l'a compris et m'a donc collé une belle mandale. Vous ne vous en rappeliez plus mais moi si, vu que c'est moi qui me la suis mangée.
Bref, tout ça pour dire que cet album est somptueux, et de bout en bout. Aucune chanson faible. Le panard intégral. Le groupe joue du heavy prog, du moins sur cet album, car j'ai souvent lu qu'il officiait dans le néoclassique. C'est peut-être vrai sur les autres, mais pas sur celui-ci, rien à voir avec du Malmsteen en tout cas (seule la présence du chanteur Mark Boals, qui a officié un moment chez le gratteux Suédois, peut un temps fausser les pistes). L'album, conceptuel, nous évoque les guerres de religions, un sujet d'actualité qui plus est, et remarquablement mis en musique. Si vous aimez les belles chansons puissantes emplies de souffle, ce disque est fait pour vous. Soutenues par des nappes de claviers massifs qui vous happent et vous entrainent dans un océan chargé d'émotions, les mélodies n'en finissent plus d'atteindre le coeur de l'auditeur, qui se sent littéralement pousser des ailes et foncer à travers les nuages, baissant par moments furtivement la tête pour percevoir d'un seul regard toute la violence du monde. Car c'est bien là la force de cet album: proposer sur un rythme effréné (les compos s'enchaînent merveilleusement bien et n'accordent aucun temps de répit), des chansons exprimant toute l'incompréhension du monde mais laissant filtrer l'espoir de part en part. Une course menant à une collision d'émotions paradoxales, un choc émotionnel aux traces lacrymales, Collision Course - Paradox II émeut et fait serrer du poing.
Après ça, j'ai évidemment posé l'oreille sur le premier Paradox. Je n'y ai pas retrouvé toute cette force. Pourtant, beaucoup d'idées du II viennent de là. La faute à qui ? Sûrement au chanteur d'alors, D.C Cooper, à la bonne réputation, mais dont la voix assez singulière s'accorde moins avec une telle musique à mon goût, là où celle, plus classique, de Mark Boals secondé par moments par une voix féminine à l'émotion palpable, fait mouche à tout moment.
Au final une excellente surprise, une oeuvre belle et intense qui s'assure d'ores-et-déjà une bonne place dans mon top albums personnel de l'année.
Puis les années se sont succédées et un jour, j'apprends que le groupe va donner une suite à son album Paradox, sorti voilà maintenant 11 ans et qui faisait jusqu'à maintenant figure de standard du groupe. En général, quand un groupe décide de donner une suite à un de ses classiques, c'est soit parce qu'il est fou, soit parce qu'il doit proposer quelque chose de suffisamment solide pour se permettre un tel luxe. On me souffle qu'il ne s'agit en fait que de simples vélléités commerciales: le groupe ne vendant plus grand chose depuis quelques années, autant faire rentrer l'argent dans les caisses en mettant un "II" derrière le nom d'un album qui lui s'est super bien écoulé jadis. Calmonies (vous noterez que je suis tellement ulcéré par ce genre de propos que je viens de faire une faute de frappe digne du dyslexique moyen et que j'ai du coup l'air idiot; si si, criez "calmonies" et sentez-vous bêtes).
Plus sérieusement, je n'ai jamais été partisan de cette théorie. Qu'a donc à gagner un groupe qui n'intéresse plus qu'un faible noyau de fans à sortir une suite juste motivée par l'argent et inférieure à l'original, risquant ainsi de perdre le peu d'afficionados qui lui restent ? On me souffle à nouveau que la présence du "II" va forcément attirer ceux qui ont abandonné le navire depuis longtemps, ou tout simplement les curieux. C'est exact ! La preuve, j'ai posé l'oreille sur ce nouvel opus alors que je n'ai jamais écouté le premier Paradox. C'est fort non ? Quoiqu'il en soit, et même dans ce dernier cas, si le résultat est foiré, personne ne suivra, surtout à l'époque du téléchargement ou tout ce qui ne plait pas passe irrémédiablement à la corbeille.
Non, la seule solution quand on accolle un "II" (ou un "2", ou un "The Revenge", King Diamond a tout pris lui, histoire d'être sûr qu'on n'allait pas louper l'album), c'est avant tout de proposer un résultat de qualité, un truc digne quoi. Et ça, Royal Hunt l'a compris et m'a donc collé une belle mandale. Vous ne vous en rappeliez plus mais moi si, vu que c'est moi qui me la suis mangée.
Bref, tout ça pour dire que cet album est somptueux, et de bout en bout. Aucune chanson faible. Le panard intégral. Le groupe joue du heavy prog, du moins sur cet album, car j'ai souvent lu qu'il officiait dans le néoclassique. C'est peut-être vrai sur les autres, mais pas sur celui-ci, rien à voir avec du Malmsteen en tout cas (seule la présence du chanteur Mark Boals, qui a officié un moment chez le gratteux Suédois, peut un temps fausser les pistes). L'album, conceptuel, nous évoque les guerres de religions, un sujet d'actualité qui plus est, et remarquablement mis en musique. Si vous aimez les belles chansons puissantes emplies de souffle, ce disque est fait pour vous. Soutenues par des nappes de claviers massifs qui vous happent et vous entrainent dans un océan chargé d'émotions, les mélodies n'en finissent plus d'atteindre le coeur de l'auditeur, qui se sent littéralement pousser des ailes et foncer à travers les nuages, baissant par moments furtivement la tête pour percevoir d'un seul regard toute la violence du monde. Car c'est bien là la force de cet album: proposer sur un rythme effréné (les compos s'enchaînent merveilleusement bien et n'accordent aucun temps de répit), des chansons exprimant toute l'incompréhension du monde mais laissant filtrer l'espoir de part en part. Une course menant à une collision d'émotions paradoxales, un choc émotionnel aux traces lacrymales, Collision Course - Paradox II émeut et fait serrer du poing.
Après ça, j'ai évidemment posé l'oreille sur le premier Paradox. Je n'y ai pas retrouvé toute cette force. Pourtant, beaucoup d'idées du II viennent de là. La faute à qui ? Sûrement au chanteur d'alors, D.C Cooper, à la bonne réputation, mais dont la voix assez singulière s'accorde moins avec une telle musique à mon goût, là où celle, plus classique, de Mark Boals secondé par moments par une voix féminine à l'émotion palpable, fait mouche à tout moment.
Au final une excellente surprise, une oeuvre belle et intense qui s'assure d'ores-et-déjà une bonne place dans mon top albums personnel de l'année.
